Recherche suisse contre le cancerNotre engagementNous soutenons les chercheuses et chercheursProgramme de renforcement de la recherche sur les services de santéLes 36 projets de recherche et les premiers résultatsProgramme de renforcement de la recherche sur les services de santé

Les 36 projets de recherche et les premiers résultats

Titre original :  Continuity of care in Swiss cancer patients
Numéro du projet :  HSR-4083-11-2016
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Eva Blozik, Institut für Hausarztmedizin, Universität Zürich (UZH)
Durée du projet : 01.07.2017 – 30.06.2018

Contexte
Dans les sciences de la santé, le cancer est considéré comme l’exemple type d’une maladie complexe : le traitement, qui comporte plusieurs phases, nécessite souvent une collaboration interdisciplinaire entre de nombreux spécialistes. Les transitions et les interfaces – entre les soins stationnaires et les soins ambulatoires dans un établissement hospitalier, par exemple – constituent les moments les plus délicats dans le parcours de soins des malades. En l’absence d’une concertation adéquate entre les professionnels de la santé, la prise en charge risque d’être fragmentée et de se faire en ordre dispersé, ce qui entraîne des coûts élevés et de mauvais résultats.

Résultats
L’étude montre que la continuité de la prise en charge est légèrement meilleure dans les régions rurales que dans les zones urbaines. Pour ce qui est du rapport entre la continuité, les coûts du traitement et le risque d’hospitalisation et de décès, le suivi par le médecin de famille était généralement associé à des effets positifs. Les patientes et patients qui consultaient régulièrement leur médecin de famille occasionnaient non seulement moins de coûts, mais présentaient aussi un moindre risque d’être hospitalisés ou de mourir l’année suivant.

Publications

  • Blozik E, Bähler C, Näpflin M, Scherer M. Continuity of Care in Swiss Cancer Patients
    Using Claims Data. Patient Prefer Adherence. 2020 Nov 18;14:2253-2262.
    doi: 10.2147/PPA.S266381.

Titre original :  Impact of guidelines adherence on efficacy and safety of health care provided to Swiss MDS patients
Numéro du projet :  HSR-4085-11-2016 
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Nicolas Bonadies, Department of Haematology and Central Haematology Laboratory, Inselspital Bern
Durée du projet : 01.07.2017 – 30.06.2021

Contexte 
Les syndromes myélodysplasiques (MDS) sont un groupe de maladies hétérogènes des cellules souches hématopoïétiques qui représentent un défi croissant pour le système de santé. Il existe des directives et recommandations basées sur les preuves pour le traitement des MDS, mais elles n’améliorent pas forcément la qualité des soins si elles ne peuvent pas être appliquées dans la pratique clinique. En revanche, les indicateurs basés sur les directives (ou guideline-based indicators GBI) sont des instruments mesurables permettant d’évaluer la qualité des soins de manière standardisée, mais n’ont pas encore été développés pour les adultes atteint-e-s de MDS. 

Résultats
Les chercheuses et chercheurs ont donc passé en revue toutes les directives et recommandations pertinentes pour les MDS et ont regroupé dans un manuel les informations disponibles en tant que candidats pour des GBI. Un groupe d’expert-e-s multidisciplinaire international, composé de spécialistes reconnu-e-s dans le domaine des MDS (n=17), de personnel soignant (n=7) et de représentant-e-s de patient-e-s (n=5) a été mis en place pour établir un consensus. Le groupe d’expert-e-s a abouti au score de sélection prédéfini (>70 %) pour 29 GBI de trois domaines : diagnostic (n=14), traitement (n=8) et caractéristiques des prestataires/infrastructure (n=7). Les GBI peuvent être utilisés en tant qu’instrument standardisé dans le but de mesurer, comparer et améliorer la qualité de la prise en charge des adultes atteint-e-s de MDS.

Titre original : IOMIS: the impact of organized mammography screening programmes on demographic and socioeconomic inequalities in mammography attendance : a nationwide study in Switzerland 1992-2012
Numéro du projet :  HSR-4082-11-2016
Responsable du projet : Dr. Stephane Cullati, Abteilung Medizin, Université de Fribourg
Durée : 01.09.2017 – 31.08.2018

Contexte
La morbidité et la mortalité liées au cancer du sein sont influencées par les caractéristiques
démographiques et socio-économiques des femmes, comme par exemple leur niveau
d'éducation et leur revenu. Pour réduire les inégalités socioéconomiques dans l'accès au
dépistage du cancer du sein et assurer un accès égal à la mammographie, des programmes
de dépistage organisés ont été mis en oeuvre en Europe et en Suisse.

Résultats
Bien qu’ayant contribué à l’augmentation du recours à la mammographie dans l’ensemble de
la population des femmes âgées de 50 à 70 ans, les programmes cantonaux de dépistage
par mammographie ont marginalement contribué à réduire les inégalités socio-économiques
dans le recours à la mammographie.

Publications

  • Cullati S, von Arx M, Courvoisier DS, Burton-Jeangros C, Manor O, Bouchardy C, Guessous I. Organized screening programmes and change in socioeconomic inequalities in mammography: 1992-2012 nationwide study in Switzerland. Prev Med. 2018 Nov;116:19-26
    doi : 10.1016/j.ypmed.2018.08.012

Titre original : Need for psychosocial care after childhood cancer – a mixed methods study
Numéro du projet : HSR-4080-11-2016
Responsable du projet : Prof. Gisela Michel, Department of Health Sciences and Medicine, University of Lucerne
Durée : 01.11.2017 – 31.07.2020

Contexte
Les personnes qui ont souffert d’un cancer dans leur enfance ont un risque élevé de connaître des problèmes psychosociaux à l’âge adulte, que ce soit au niveau de la formation ou de l’activité professionnelle, sur le plan relationnel ou en ce qui concerne la souffrance psychique. Les besoins et préférences de ces personnes en matière de prise en charge psychosociale hors contexte clinique restent cependant largement méconnus.

Résultats
L’équipe de chercheurs placée sous la direction de Gisela Michel a interrogé 69 survivantes et survivants au moyen d’un questionnaire et 28 dans le cadre d’entretiens personnels. Ces personnes ont indiqué que leur cancer avait des conséquences négatives sur leurs relations et leur formation ainsi qu’au niveau des assurances, mais que, d’un autre côté, il avait une influence positive sur leur capacité d’empathie et leur attitude face à l’existence. Dans les entretiens, elles ont mentionné qu’elles avaient besoin d’une assistance juridique en cas de difficultés avec les assurances, pas seulement pour elles, mais aussi pour leurs parents. Elles ont en outre fait état d’un manque de ressources psychosociales et de soutien dans la phase du suivi à long terme et elles ont exprimé un besoin marqué d’institutions centralisées dans ce domaine. Ces résultats mettent en évidence la nécessité d’inscrire le soutien psychosocial dans le suivi à long terme ainsi qu’un besoin important de suivi à long terme interdisciplinaire personnalisé et centralisé.

Publications

  • Hendriks MJ, Harju E, Michel G. The unmet needs of childhood cancer survivors in long-term follow-up care - A qualitative study. Psychooncology. 2021 Apr;30(4):485-492.
    doi: 10.1002/pon.5593
  • Hendriks MJ, Harju E, Roser K, Ienca M, Michel G. The long shadow of childhood cancer: A qualitative study on insurance hardship among survivors of childhood cancer. BMC Health Serv Res 21, 2021 May 25;21(1):503.
    doi: 10.1186/s12913-021-06543-9

Titre original : The management of young women with breast cancer: a snapshot
Numéro du projet :  HSR-4078-11-2016
Responsable du projet : Prof. Elisabetta Rapiti, Geneva Cancer Registry, University of Geneva
Durée du projet : 01.07.2017 – 30.06.2020

Contexte
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme avant 40 ans. Une hausse de l’incidence a été enregistrée en Suisse récemment. Les caractéristiques biologiques sont généralement plus agressives et les résultats thérapeutiques moins bons chez les femmes de moins de 40 ans que chez les patientes plus âgées. Des directives internationales basées sur des données probantes ont été élaborées spécifiquement en vue d’optimiser le traitement, de diminuer les effets secondaires et d’améliorer les résultats chez les jeunes femmes. En Suisse, des disparités géographiques ont été rapportées dans le traitement du cancer du sein, mais des informations exhaustives sur le traitement et les résultats obtenus chez les jeunes femmes atteintes d’un cancer mammaire font défaut au niveau national.

Résultats
La professeure Elisabetta Rapiti et son équipe ont inclus dans leur étude 2477 femmes de 40 ans ou moins atteintes d’un cancer du sein de stade I à III dont le diagnostic avait été enregistré entre 2000 et 2014 dans neuf registres des tumeurs. Ces jeunes femmes ont été traitées conformément aux directives internationales et le taux de survie global était élevé. Les scientifiques ont toutefois relevé des différences dans le traitement et dans les résultats. La qualité de la prise en charge et le taux de survie à dix ans étaient meilleurs en Suisse latine. La qualité des soins n’avait toutefois pas d’influence sur la survie. Le stade au moment du pronostic, le grade de la tumeur et la durée du traitement restaient les principaux déterminants de la survie.

Titre original :  Optimizing targeted anti-cancer therapies: from better medication adherence to individualized treatments
Numéro du projet :  HSR-4077-11-2016
Responsable du projet : Pr Marie Paule Schneider, Pharmacy, Université de Genève (UNIGE)
Durée du projet : 01.04.2017-30.11.2021

Contexte 
Malgré l’augmentation du nombre de cancers, la mortalité due au cancer est en baisse. Cette tendance s’explique notamment par l’arrivée de nouveaux traitements anticancéreux plus efficaces, tels les inhibiteurs de protéines kinases (IPK) ciblés. Ces traitements sont prescrits en association ou en remplacement de la chimiothérapie ou de l’hormonothérapie. 
Les IPK ont donné d’excellents résultats cliniques dans un grand nombre de cas de cancer. Bien que leur administration par voie orale favorise l’autonomie et l’autogestion, la prise fiable des médicaments et la gestion des effets secondaires peut toutefois s’avérer difficile pour des patientes et patients atteints de cancer. C’est pourquoi les chercheurs ont examiné, dans le cadre d’une étude contrôlée et randomisée, s’il était possible d’améliorer l’adhésion des personnes traitées avec des IPK. L’intégralité des participantes et participants à l’étude utilisaient un pilulier électronique, lequel enregistrait la date et l’heure de chaque prise d’IPK. Les patientes et patients du groupe d’intervention (n=58) ont participé à des entretiens motivationnels mensuels avec un pharmacien ou une pharmacienne. Le groupe de contrôle (n=60) n’a pas bénéficié de cette possibilité d’entretien.

Résultats 
Les chercheurs ont montré que le programme d’adhésion interprofessionnel, mené dans le groupe d’intervention par des pharmaciens et pharmaciennes communautaires dûment formés, renforçait la fiabilité de la prise d’IPK. La collaboration interprofessionnelle entre oncologues, pharmaciens, soignants et psychologues mérite donc d’être encouragée aux fins de soutenir de manière coordonnée l’adhésion des personnes concernées.


Publications

  • Bandiera, C. et al. Optimizing Oral Targeted Anticancer Therapies Study for Patients With Solid Cancer: Protocol for a Randomized Controlled Medication Adherence Program Along With Systematic Collection and Modeling of Pharmacokinetic and Pharmacodynamic Data. JMIR Res Protoc. 2021;10(6):e30090. doi: 10.2196/30090 
  • Bandiera, C. et al. Interventions to support adherence to oral anticancer therapies: research challenges, lessons learned, and strategies to overcome them from Australia and Switzerland. Support Care Cancer. 2022;30:3655-3659.  doi: 10.1007/s00520-021-06710-y
  • Cardoso E. et al. Population Pharmacokinetics of Erlotinib in Patients With Non-small Cell Lung Cancer: Its Application for Individualized Dosing Regimens in Older Patients. Clin Ther. 2020;42(7):1302-16. doi : 10.1016/j.clinthera.2020.05.008 
  • Courlet, P. et al. Population Pharmacokinetics of Palbociclib and Its Correlation with Clinical Efficacy and Safety in Patients with Advanced Breast Cancer. Pharmaceutics. 2022;14(7):1317. doi:10.3390/pharmaceutics14071317
  • Bandiera C. et al. Medication Adherence Evaluated Through Electronic Monitors During the 2020 COVID-19 Pandemic Lockdown in Switzerland: A Longitudinal Analysis. Patient Prefer Adherence. 2022;16:2313-2320. doi: 10.2147/PPA.S377780

Titre original : Patient safety issues in health information technology use in clinical care: an information flow perspective
Numéro du projet :  HSR-4074-11-2016
Responsable du projet : Prof. Dr. David Schwappach, Research, Stiftung für Patientensicherheit
Durée du projet : 01.05.2017 – 31.07.2018

Contexte
Le recours aux technologies de l’information dans la prise en charge des personnes atteintes d’un cancer est associé à l’espoir de mieux gérer les informations relatives aux patients, de permettre un accès optimal à ces données et d’en garantir l’exactitude et la mise à jour afin d’assurer la sécurité au niveau de la prise en charge. Les systèmes informatiques peuvent et doivent faciliter le travail des médecins et des soignants, par exemple au moyen de dispositifs électroniques de sécurité visant à éviter le surdosage de la chimiothérapie. Malheureusement, les systèmes informatiques utilisés dans le domaine de la santé ne sont souvent pas en adéquation avec les processus et les exigences de travail et peuvent ainsi menacer la sécurité des patients.

Résultats
L’étude a montré que la mise en danger de la sécurité des patients liée à l’emploi des technologies de l’information est omniprésente dans les soins quotidiens. La question de l’accès aux informations relatives aux patients et la façon dont celles-ci sont présentées empêchent souvent les praticiens de se faire rapidement une image précise du patient et de son traitement. L’utilisation des systèmes informatiques dans le domaine de la santé telle qu’elle se présente actuellement implique par conséquent de nouveaux risques pour la sécurité des patients. Selon les scientifiques, la coexistence de plusieurs programmes et la persistance de la documentation sur papier, par exemple, accroissent les problèmes potentiels dans la gestion de l’information, étant donné que les données ne sont pas toutes mises à jour ou accessibles de la même manière.

Publications

  • Pfeiffer, Y., Zimmermann, C.& Schwappach, D. L. B. Patientensicherheitsgefährdungen durch die Nutzung von IT in onkologischen Ambulatorien: eine prospektive Analyse des Informationsmanagements. Z Evid Fortbild Qual Gesundhwes. 2019 Jun;143:35-42.
    doi:10.1016/j.zefq.2019.03.009
  • Pfeiffer, Y., Zimmermann, C. & Schwappach, D. L. B. Patient Safety Threats in Information Management Using Health Information Technology in Ambulatory Cancer Care. J Patient Saf. 2020 Mar 11.
    doi:10.1097/PTS.0000000000000640

Titre original :  Changes in colorectal cancer testing rates and method for testing in Switzerland 2012-2017: evidence from claims data
Numéro du projet :  HSR-4366-11-2017
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Reto Auer, Berner Institut für Hausarztmedizin, Universität Bern
Durée du projet : 01.06.2018-30.06.2020

Contexte 
En Suisse, le cancer du côlon est la troisième cause de mortalité par cancer : près de 1600 personnes décèdent chaque année des suites d’un cancer du côlon. Les examens de dépistage peuvent réduire de plus de 50% la mortalité liée au cancer du côlon. En dépit de l’utilité démontrée des examens de dépistage, il a fallu attendre 2013 pour que la Suisse commence à rembourser la coloscopie ou le test de sang occulte dans les selles aux adultes de 50 à 69 ans. Jusqu’en 2013, les coûts de ces examens de dépistage n’étaient pris en charge que par les caisses maladie dans la mesure où les patientes présentaient des symptômes. En Suisse, les premiers programmes de dépistage systématiques ont été mis en place dans le canton d’Uri en 2013 et dans le canton de Vaud en 2016. Les personnes concernées reçoivent une invitation et la qualité du test est garantie.   

Résultats
L’équipe de recherche du professeur Reto Auer a examiné les données des caisses maladie de personnes âgées de 50 à 69 ans dans le canton d’Uri et dans les cantons voisins. Il en ressort que le programme de dépistage systématique organisé dans le canton d’Uri n’a pas entraîné de hausse globale des examens de dépistage du cancer du côlon, mais a accru de manière significative le nombre de tests de dépistage de sang occulte dans les selles, méthode moins pénible. En revanche, le programme de dépistage organisé du canton de Vaud a accru le taux global de dépistage du cancer colorectal.  

Publications

  • Schneider R, Näpflin M, Syrogiannouli L, Bissig S, et al. Change in Colorectal Cancer Tests Submitted for Reimbursement in Switzerland 2012–2018: Evidence from Claims Data of a Large Insurance. Int J Public Health. 2021; 66: 1604073
    doi: 10.3389/ijph.2021.1604073

Titre original :  Harnessing social media in adolescent and young adult (AYA) oncology. The views of AYA and healthcare providers: an exploratory study
Numéro du projet :  HSR-4361-11-2017
Responsable du projet : Dr. Eva De Clercq, Institute for Biomedical Ethics, University of Basel
Durée du projet : 01.01.2019-31.05.2021

Contexte 
Les adolescents et jeunes adultes (AJA) atteints d’un cancer ont des besoins médicaux et émotionnels spécifiques. Le projet présenté vise à déterminer comment utiliser les réseaux sociaux pour améliorer la prise en charge du cancer. Les chercheuses et chercheurs ont interviewé des AJA, des médecins et soignant-e-s et ont passé en revue la littérature scientifique sur ce sujet.

Résultats
Les AJA utilisent les réseaux sociaux pour s’exprimer, trouver des informations sur leur maladie, mais surtout pour obtenir un soutien social et émotionnel de la part de leur famille et des jeunes de leur âge. Certains AJA trouvaient avantageux de pouvoir accéder en ligne à un soutien médical et psychologique professionnel. Presque tous souhaitaient que les professionnel-le-s leur donnent une liste de réseaux sociaux fiables, mais faisaient en même temps état de gros défauts des offres existantes en termes de disponibilité, accès et qualité. Cela montre que les professionnel-le-s doivent entrer dans le monde des réseaux sociaux, mais il y a visiblement des réticences. Les raisons étaient souvent une connaissance limitée des réseaux sociaux ainsi que des directives existantes sur la manière de les utiliser.

Publications

  • De Clercq E, Rost M, Ansari M, Von der Weid N, Elger, B.S. To be or not to be in the social media arena? The perspective of healthcare providers working within adolescent and young adult oncology in Switzerland. Int J of Adolesc Med. 2020; Aug 27 
    doi: 10.1515/ijamh-2020-0137 
  • De Clercq E, Rost M, Gumy-Pause F, Diesch T, Espeli V, Elger BS. Moving Beyond the Friend-Foe Myth: A Scoping Review of the Use of Social Media in Adolescent and Young Adult Oncology. J of Adolesc Young Adult Oncol. 2020; 9: 561-571
    doi: 10.1089/jayao.2019.0168 

Titre original :  Towards implementation of an integrated model of care in long-term follow-up after allogeneic hematopoietic stem cell transplan-tatIon facilitated by e-Health technology in Switzerland: the SMILe project
Numéro du projet : HSR-4362-11-2017
Responsable du projet : Prof. Dr. Sabina M De Geest, Public Health, Universität Basel
Durée du projet : 01.07.2018-30.06.2022

Projet de recherche en cours

Titre original :  Impact of two different follow-up strategies on overall survival, oncological outcome, quality of life and economics in head and neck cancer patients after clinical complete remission – a randomized controlled prospective trial
Numéro du projet :  HSR-4356-11-2017
Responsable du projet : Prof. Dr. Roland Giger, Universitätsklinik für Hals-, Nasen- und Ohrenkrankheiten (HNO), Kopf- und Halschirurgie, Inselspital Bern
Durée du projet : 01.01.2019-31.12.2022

Projet de recherche en cours

Titre original :  The Swiss cancer patient experiences (SCAPE) study: a multicentre cross-sectional survey of patient experiences with cancer care in French-speaking Switzerland
Numéro du projet :  HSR-4354-11-2017
Responsable du projet : Prof. Isabelle Peytremann-Bridevaux, Département Epidémiologie et Systèmes de santé, Unisanté, Lausanne
Durée du projet : 01.05.2018-30.06.2020

Contexte
Le point de vue et le vécu des patient·e·s sont essentiels pour mesurer la qualité et la sécurité des services de santé et évaluer dans quelle mesure le système de santé répond aux besoins des patient·e·s. Cela est particulièrement important dans le domaine du cancer, en raison de son impact émotionnel, social et financier en plus de son impact sur la santé.
L'objectif principal de l'étude SCAPE (Swiss Cancer Patient Experiences) était de recueillir les expériences de soins des patient·e·s atteint·e·s de cancer pour obtenir des données fiables sur la qualité perçue des soins oncologiques tout au long du parcours de soins en Suisse romande.

Résultats
3121 personnes ont rempli le questionnaire (taux de réponse 43,7%). Parmi elles, 2755 (88%) étaient atteintes d'un des cancers éligibles et ont été incluses dans les résultats. Dans l’ensemble, les expériences de soins étaient plutôt satisfaisantes. Les participant·e·s ont évalué l'ensemble de leur prise en charge à 8,5 sur 10 en moyenne. Parmi les points forts, les rechercheurs peuvent citer des bons résultats concernant les examens diagnostiques, les consultations infirmières, et les soins reçus durant l'hospitalisation (par exemple, confiance envers le personnel, avoir été traité·e avec respect et dignité, prise en charge de la douleur). Parmi les points à améliorer, ils peuvent signaler les informations reçues lors du diagnostic, les conseils pratiques et le soutien concernant les effets indésirables, et d'autres aspects liés aux soins de support, comme les informations sur les aides psychosociales et financières. 

Publications

  • Arditi C, Walther D, Gilles I, Lesage S, Griesser AC, Bienvenu C, Eicher M, Eicher M, Peytremann-Bridevaux I. Computer-assisted textual analysis of free-text comments in the Swiss Cancer Patient Experiences (SCAPE) survey. BMC Health Serv Res. 2020 Nov 10;20(1):1029
    doi: 10.1186/s12913-020-05873-4

Titre original :  Aftercare of childhood cancer survivors in Switzerland – the ACCS Switzerland project
Numéro du projet :  HSR-4359-11-2017
Responsable du projet : Associate Prof. Dr. med. Katrin Scheinemann, Pädiatrische Onkologie/Hämatologie, Kantonsspital Aarau AG
Durée du projet : 01.07.2018-31.12.2021

Projet de recherche en cours

Titre original :  Importance of exercise training therapy timing with regard to cardiotoxicity and patient preference in early breast cancer patients undergoing adjuvant chemotherapy
Numéro du projet :  HSR-4360-11-2017
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Matthias Wilhelm, Department of Cardiology, Inselspital Bern
Durée du projet : 01.01.2019-31.12.2022

Projet de recherche en cours

Titre original : Disparities in the application of postmastectomy radiotherapy in breast cancer patients in Switzerland: a pooled analysis of 7 cancer registries in 2003 – 2005 and a comparing analysis with the data of 2013 – 2015
Numéro du projet :  HSR-4663-11-2018
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Daniel Rudolf Zwahlen, Department of Radiation Oncology, Kantonsspital Winterthur
Durée du projet : 01.05.2019-30.04.2021

Contexte 
La recherche a montré qu’il y a de grandes différences de traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein entre les différentes régions de Suisse. On sait moins si les femmes qui, en raison de l’ampleur de la maladie, ont dû se soumettre à une ablation complète du sein, ont accès à égalité à la radiothérapie. Après une ablation du sein, la radiothérapie n’est pas toujours nécessaire. Cela dépend de facteurs comme la taille de la tumeur ou l’atteinte ou non de ganglions lymphatiques. 

Résultats
Les observations ont fait apparaître que la radiothérapie est surtout proposée aux patientes à haut risque de récidive, mais reste insuffisamment acceptée puisqu’un tiers de ces patientes n’y fait pas appel. Par ailleurs, les résultats indiquent que l’emploi de la radiothérapie après une ablation du sein n’a pas changé par rapport aux périodes 2003-2005 et 2013-2017.
Les scientifiques ont aussi pu montrer que, chez les femmes de moins de 60 ans, l’intervalle écoulé entre le diagnostic de cancer du sein et l’opération a augmenté par rapport aux périodes 2003-2005 et 2013-2017. Ceci est très probablement dû au fait que ces femmes ont d’abord reçu une chimiothérapie pour faire diminuer la tumeur autant que possible avant l’opération. Ce processus permet souvent de conserver le sein et d’éviter l’ablation complète.

Titre original : Improving screening and referral for psychological distress in adult cancer patients: a feasibility study
Numéro du projet :  HSR-4669-11-2018
Responsable du projet : Dr. phil. Karin Ribi, Quality of Life Office, International Breast Cancer Study Group (IBCSG)
Durée du projet : 01.05.2019-30.06.2022

Projet de recherche en cours

Titre original : Medical resource savings by individualized watch and wait strategy in early stage chronic lymphocytic leukaemia
Numéro du projet :
HSR-4660-11-2018
Responsable du projet :
Prof. Dr. Davide Rossi, Lymphoma & Genomics Research Program, Institute of Oncology Research (IOR)
Durée du projet :
01.07.2019 – 30.06.2020

Contexte
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une maladie tumorale hématologique caractérisée par une prolifération excessive de lymphocytes (variété de globules blancs) cancéreux dans le sang. La majorité des patients atteints de LLC sont diagnostiqués dans les phases précoces asymptomatiques de la maladie et sont suivis sans traitement. On estime que plus de 400’000 personnes en Europe et aux États-Unis diagnostiquées avec une LLC sont suivies par une surveillance active. L'évolution clinique de ces patients est hétérogène et difficilement prévisible. Il s'agit du premier score pronostique validé pour cette population de LLC asymptomatique à un stade précoce, spécialement conçu pour prévoir le besoin de traitement, qui est le tournant le plus pertinent de la vie des patients et de l'attitude du médecin au stade précoce de la LLC.

Résultats
Le groupe de recherche placé sous la direction de Davide Rossi a élaboré un outil pronostique simple et robuste (IPS-E) basé sur des variables cliniques de routine et de laboratoire. La simplicité d'IPS-E devrait faciliter sa traduction en clinique. Il est basé sur la simple somme de trois variables qui sont facilement obtenues de nos jours. À une époque où le paradigme du traitement de la LLC asymptomatique peut changer si un bénéfice de survie est prouvé par une intervention précoce avec de nouveaux agents, IPS-E pourrait aider à définir la population qui devrait être traitée.

Publications

  • Condoluci A, Terzi di Bergamo L, Langerbeins P, et al. International prognostic score for asymptomatic early-stage chronic lymphocytic leukemia. Blood. 2020 May 21;135(21):1859-1869.
    doi: 10.1182/blood.2019003453
  • Tam CS, Seymour JF. A predictive tool for early-stage CLL. Blood. 2020 May 21;135(21):1820-1821.
    doi: 10.1182/blood.2020005426

Titre original : Evaluation of financial toxicity in cancer patients undergoing proton therapy in Switzerland
Numéro du projet :  HSR-4668-11-2018
Responsable du projet : PD Dr. med. Barbara Bachtiary, Center for Proton Therapy, Paul Scherrer Institut (PSI)
Durée du projet : 01.04.2019-31.12.2021

Contexte 
Bien que les coûts de la protonthérapie soient remboursés par les caisses d’assurance maladie suisses, les patientes et patients doivent, pendant la durée du traitement, prendre à leur charge les frais de voyage aller-retour et d’hébergement ainsi que les éventuelles pertes de salaire. Ces « Out-of-Pocket-Costs (OOCP) » (c’est-à-dire les « coûts hors poche ») peuvent représenter une charge financière considérable pour les personnes touchées par le cancer et leur famille, et avoir un impact négatif tant sur la qualité de vie que sur le choix, l’observance et la réussite du traitement. Dans le pire des scénarios, ces coûts peuvent générer une insolvabilité financière et contribuer à une augmentation du taux de mortalité.
La présente étude d’observation prospective avait pour objectif d’examiner les 
« Out-of-Pocket Costs » (OOCP) et la charge financière inhérente chez des patientes et patients recevant un traitement anticancéreux au Centre de protonthérapie de l’Institut Paul Scherrer (Suisse).

Résultats
L’étude portait au total sur 146 patientes et patients ayant suivi une protonthérapie au Centre de protonthérapie de l’Institut Paul Scherrer. Toutes ces personnes ont été traitées par protonthérapie, soit pour des tumeurs bénignes (n=16) ou malignes (n=130) du cerveau et de la base du crâne (n=86), de la tête et du cou (n=24), soit pour des tumeurs extracrâniennes (n=36). Suite à l’augmentation de la charge financière, 42 % des patientes et patients ont dû puiser dans leurs économies et 10 % emprunter de l’argent faute d’économies suffisantes. A noter en outre que 37 % des personnes concernées ont été contraintes de limiter leurs activités de loisirs, tandis que 14 % n’ont pas eu d’autre choix que de réduire leurs dépenses en nourriture et en habillement pendant leur traitement. 34 patients (24,7 %) ont dû faire face à une situation financière particulièrement difficile. En conclusion: du fait la protonthérapie, une importante proportion de patientes et patients a dû économiser sur la nourriture et l’habillement et s’est trouvée exposée à un risque de pauvreté accru.

Titre original : Are we offering BRCA1/BRCA2 testing to the right women in Switzerland? Cost-effectiveness of the BRCA mutation testing threshold
Numéro du projet :  HSR-4671-11-2018
Responsable du projet : PD Dr. Konstantin J. Dedes, Department of Gynecology, UniversitätsSpital Zürich (USZ)
Durée du projet : 27.09.2019-30.09.2022

Projet de recherche en cours

Titre original : How does the number of abdominal cancer surgeries done in one hospital correlate with patient outcome in the year following surgery? An analysis of Swiss health insurance data.
Numéro du projet :  HSR-4665-11-2018
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Eva Blozik, Institut für Hausarztmedizin, Universität Zürich (UZH)
Durée du projet : 01.11.2019 – 31.10.2020

Contexte
C’est en forgeant qu’on devient forgeron, dit-on. Ce proverbe peut-il également s’appliquer aux soins médicaux ? La corrélation positive entre l’augmentation du nombre de cas traités dans un hôpital d’une part et l’amélioration des résultats thérapeutiques et la diminution de la mortalité durant le séjour à l’hôpital d’autre part a déjà été démontrée scientifiquement pour les interventions chirurgicales complexes. On ne sait toutefois pas clairement dans quelle mesure la hausse du nombre de cas traités influence les résultats chez les patients opérés d’un cancer de l’estomac, du pancréas ou du côlon, en particulier si on considère non seulement le séjour à l’hôpital, mais aussi l’année qui suit l’intervention

Résultat
Sur 1,2 million environ de personnes assurées, 2859 ont subi l’une des opérations de l’abdomen analysées dans le cadre de l’étude entre 2014 et 2018, les plus fréquentes étant les interventions consécutives à un cancer du côlon. Pour les opérations du côlon et du pancréas, les hôpitaux ont opéré en moyenne plus souvent au cours de la période considérée et de moins en moins d’établissements ont traité un très petit nombre de cas. La professeure Eva Blozik et son équipe n’ont globalement pas constaté de lien statistique clair entre la hausse du nombre de cas traités et l’amélioration des résultats thérapeutiques, de nombreux hôpitaux ayant également obtenu de très bons résultats avec un faible nombre de cas. Toutefois, sur la base des chiffres disponibles, un effet positif lié à la routine ne peut pas être exclu. Selon l’équipe de chercheurs, ces résultats indiquent qu’il n’est pas judicieux de retenir un nombre de cas minimum comme seul critère en Suisse pour garantir la qualité de la prise en charge lors d’opérations du cancer. Selon les scientifiques, il est plus indiqué d’évaluer la qualité sur la base des résultats thérapeutiques obtenus.

Titre original : Clinical benefit, prices, and reimbursement of cancer drugs: a comparative study between Switzerland, England, Germany, France and the US
Numéro du projet :  HSR-4670-11-2018
Responsable du projet : Prof. Dr. med. et. Dr. iur. Kerstin Noëlle Vokinger, Institute of Law, University of Zurich
Durée du projet : 27.09.2019-30.09.2022

Contexte 
Tant aux États-Unis qu’en Europe, la hausse des prix des médicaments contre le cancer est un enjeu considérable pour les patient-e-s et les systèmes de santé. Contrairement aux lois en vigueur aux États-Unis, les autorités des pays européens ont le droit et le devoir légal de fixer le prix des médicaments. Le projet de recherche présenté avait pour but d’examiner le rapport entre le bénéfice clinique de médicaments autorisés contre le cancer et leur prix aux États-Unis et dans quatre pays européens. Pour cette analyse coût-bénéfice, les chercheuses et chercheurs ont comparé les coûts mensuels de ces médicaments avec leur bénéfice thérapeutique.

Résultats
La cohorte d’étude comprend 65 médicaments. Il n’y avait dans aucun pays un rapport significatif entre les coûts mensuels des médicaments contre des tumeurs solides et leur bénéfice clinique. Les scientifiques en concluent qu’aussi bien aux États-Unis que dans les pays européens, il serait souhaitable que le prix des médicaments soit en meilleure adéquation avec leur bénéfice clinique, de manière à améliorer l’accès des patient-e-s aux médicaments importants contre le cancer. Des systèmes d’évaluation du bénéfice clinique peuvent aider en ce sens.

Publications

  • Hwang TJ, Ross JS, Vokinger KN, Kesselheim AS. Association between FDA and EMA expedited approval programs and therapeutic value of new medicines: retrospective cohort study. BMJ 2020;371:m3434.
    doi: 10.1136/bmj.m3434 
  • Vokinger KN, Kesselheim AS. Application of orphan drug designation to cancer treatments (2008-2017): a comprehensive and comparative analysis of the USA and EU. BMJ Open 2019;9(10):e028634.
    doi: 10.1136/bmjopen-2018-028634
  • Vokinger KN, Hwang TJ, Grischott T, Reichert S, Tibau A, Rosemann T, Kesselheim AS. Prices and clinical benefit of cancer drugs in the USA and Europe: a cost-benefit analysis. Lancet Oncol. 2020 May;21(5):664-670
    doi: 10.1016/S1470-2045(20)30139-X 
  • Vokinger KN, Muehlematter UJ. Accessibility of cancer drugs in Switzerland: Time from approval to pricing decision between 2009 and 2018. Health Policy. 2020 Mar;124(3):261-267. 
    doi: 10.1016/j.healthpol.2019.12.006

Titre original : De-escalation strategies versus standard adjuvant therapy in DCIS of the breast – a cost-effectiveness analysis
Numéro du projet :  HSR-4667-11-2018
Responsable du projet : PD Dr. med. Cédric Panje, Department of Radiation Oncology, Kantonsspital St. Gallen (KSSG)
Durée du projet : 05.11.2019-30.04.2021

Contexte 
Le carcinome canalaire in situ (CCIS) est un précurseur du cancer du sein, généralement soigné par une opération conservatrice suivie d’une radiothérapie. Plusieurs études ont pu montrer que la radiothérapie prévient efficacement une récidive dans le sein concerné. Mais même sans radiothérapie, les patientes atteintes de CCIS ont un très bon pronostic. La nécessité oncologique et la rentabilité de la radiothérapie post-opératoire est donc de plus en plus controversée. Dans le projet de recherche présenté, les chercheuses et chercheurs ont réalisé une simulation d’économie de la santé pour vérifier le rapport coût-efficacité de la radiothérapie post-opératoire en cas de CCIS. 

Résultats
Le groupe de recherche a analysé le rapport coût-efficacité pour différents groupes de patientes atteintes de CCIS. Dans un groupe de patientes âgées de 34 à 85 ans, la radiothérapie n’était pas rentable. En revanche, lors de la simulation de certains groupes de patientes, il est apparu que la radiothérapie peut être rentable chez les patientes jeunes (< 40 ans) au risque de récidive faible, ainsi que chez les patientes âgées de 40 à 60 ans au risque de récidive moyen. L’hypofractionnement, c’est-à-dire une radiothérapie administrée en un moins grand nombre de séances, a également permis d’améliorer le rapport coût-efficacité. En résumé, les résultats montrent que le rapport coût-efficacité de la radiothérapie post-opératoire en cas de CCIS dépend d’une soigneuse sélection des patientes et peut être amélioré par l’hypofractionnement.

Titre original : PrevenT ReAdmissions of Cancer patients at the KSA – The TRACK Project A retrospective, case-control, single-center study
Numéro du projet :  HSR-4955-11-2019
Responsable du projet : Dr. med. Tristan Struja, Allgemeine Innere und Notfallmedizin, Kantonsspital Aarau AG
Durée du projet : 01.04.2020-30.09.2021

Contexte 
En particulier les personnes atteintes d’un cancer sont souvent très malades et doivent être soignées à l’hôpital. Une fois sorties, elles ont un risque élevé de devoir retourner à l’hôpital. Ces réhospitalisations pèsent lourdement sur les patient-e-s et leurs proches. Le but du projet de recherche présenté était, sur la base de banques de données, de comparer les caractéristiques des patient-e-s réhospitalisé-e-s avec celles des patient-e-s non réhospitalisé-e-s pour créer un calculateur de risque permettant aux médecins d’évaluer la probabilité de réhospitalisation. En cas de probabilité accrue, on pourrait prendre des mesures préventives adéquates pour réduire le risque. 

Résultats
Les scientifiques se sont appuyé-e-s entre autres sur les données de la « statistique médicale » de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et ont entraîné sur cette base quatre algorithmes différents. Dans une deuxième étape, ils ont calculé la probabilité de réhospitalisation à l’aide d’une méthode statistique classique, la régression logistique, et d’un algorithme de Machine Learning. Dans leur prochain projet, ils veulent à présent perfectionner ces algorithmes et les tester pour une utilisation dans la pratique.

Publications

  • Calzolari C. Missing Data Imputation in Hospital Administrative Claims Data. Master Thesis ETH Zurich, October 14, 2021

Titre original : Patient preferences regarding benefits and harms of advanced prostate cancer treatments in Switzerland
Numéro du projet :  HSR-4950-11-2019
Responsable du projet : Prof. Dr. Milo Puhan, Institut für Epidemiologie, Biostatistik und Prävention, Universität Zürich (UZH)
Durée du projet : 01.05.2020-28.02.2022

Contexte 
Ces dernières années, de nouveaux traitements sont apparus pour les cancers de la prostate de stade avancé. Ils améliorent de manière significative le pronostic des personnes touchées. Mais dans le même temps, ils peuvent générer chez certains patients des effets secondaires majeurs, voire d’importants préjudices. Lors du choix du traitement, il est donc essentiel de mettre en balance les bénéfices et les risques potentiels. Les valeurs et les perceptions des patients – en d’autres termes, leurs préférences – sont autant d’éléments clés à prendre en compte dans la décision. 
Aujourd’hui encore, on connaît peu les préférences de traitement des patients atteints d’un cancer avancé de la prostate. On ne sait pas non plus dans quelle mesure ces préférences varient parmi les hommes concernés. Ce projet de recherche avait donc pour objectif de mieux comprendre les préférences des hommes atteints d’un cancer avancé de la prostate concernant les avantages et les risques potentiels du traitement.

Résultats
Grâce à leur projet, les chercheurs ont montré qu’il existait de grandes différences dans la manière dont les hommes évaluaient les avantages et les inconvénients d’un traitement. Les enquêtes menées auprès des patients et des experts ont révélé que la gravité, la durée et les conséquences des effets secondaires sur la vie quotidienne constituaient des facteurs décisifs pour évaluer les inconvénients du traitement. Une survie plus longue et une meilleure qualité de vie au plan de la santé ont souvent été citées comme les principaux avantages. En revanche, les chercheurs n’ont pas trouvé d’éléments selon lesquels certains facteurs (tels que l’âge du patient ou le stade de la maladie) pourraient influer dans une large mesure sur les préférences. En outre, il ressort de l’étude qu’il existe deux grands groupes d’hommes : ceux qui souhaitent vivre le plus longtemps possible (en acceptant plusieurs effets secondaires) et ceux qui préfèrent avoir le moins d’effets secondaires possible (en acceptant une survie plus courte).
Globalement, ces résultats montrent combien il est important, dans la pratique clinique, de discuter individuellement des préférences de chacun, afin de garantir un traitement optimal aux patients atteints d’un cancer avancé de la prostate.

Titre original : Changes of health-related quality of life after high-risk abdominal surgical oncology;a prospective observational study; ChangeQol study
Numéro du projet :  HSR-4949-11-2019
Responsable du projet : Dr Julien Maillard, Anaesthesiology, University Hospital Geneva
Durée du projet : 01.09.2020-02.03.2023

Projet de recherche en cours

Titre original : Improving outcomes for men with germ-cell cancer through a supra-regional second-opinion online portal and national expert advice
Numéro du projet :  HSR-4947-11-2019
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Jörg Beyer, Medizinische Onkologie, Inselspital Bern
Durée du projet : 01.06.2020-31.05.2023

Projet de recherche en cours

Titre original : The Swiss Cancer Patient Experiences-2 (SCAPE-2) study: a national survey
Numéro du projet :  HSR-4946-11-2019
Responsable du projet : Ms Chantal Arditi, Département Epidemiologie et Systèmes de Sante, Unisanté - Centre universitaire de médecine générale et santé publique – Lausanne
Durée du projet : 01.10.2020-30.09.2022

Projet de recherche en cours

Titre original : Oncofertility after-care in Switzerland: assessment of the current state and the needs of cancer survivors and health care professionals and preparation of a model of care
Numéro du projet :  HSR-4945-11-2019
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Sibil Tschudin, Frauenklinik - Gynäkologische Sozialmedizin und Psychosomatik, Universitätsspital Basel
Durée du projet : 01.04.2020-31.03.2023

Projet de recherche en cours

Titre original : Primary care continuity in Swiss cancer patients and its impact on avoidable hospitalisations and intensity of treatment at the end of life: a follow-up project
Numéro du projet : HSR-4944-11-2019
Responsable du projet : Dr. Caroline Bähler, Department of Health Sciences, Helsana
Durée du projet : 01.03.2021-28.02.2022

Contexte 
La prise en charge médicale des personnes atteintes d’un cancer requiert l’intervention d’équipes multidisciplinaires, composées notamment d’oncologues et de médecins de famille. La collaboration entre les divers fournisseurs de prestations du domaine de la santé est déterminante pour garantir la qualité et la sécurité des soins prodigués aux patientes et patients. Des études internationales ont mis en évidence le lien de cause à effet entre une bonne continuité des soins et la diminution des hospitalisations et des admissions aux urgences. 
La présente étude avait pour but de déterminer l’impact de la continuité des soins sur les hospitalisations potentiellement évitables ainsi que sur les traitements intensifs en fin de vie. L’étude se base sur les données de facturation anonymisées de l’assurance maladie obligatoire, lesquelles concernent des personnes assurées auprès d’Helsana ayant reçu une nouvelle chimiothérapie entre 2014 et 2017. 

Résultats
Au total, les données de 14 196 personnes touchées par le cancer ont été analysées dans le cadre de l’étude. L’analyse de ces données montre que la prise en charge ambulatoire par les médecins de famille pourrait être liée à une probabilité plus faible d’hospitalisations potentiellement évitables. Les résultats ne sont toutefois pas suffisamment probants. En revanche, il est clairement apparu que la continuité de la prise en charge ambulatoire était systématiquement associée à une probabilité plus faible de traitements intensifs en fin de vie. On peut donc supposer qu’une plus grande continuité de traitement permet de prodiguer des soins plus en accord avec les préférences des personnes touchées et donc, dans de nombreux cas, moins intensifs et moins agressifs.

Titre original : TOCCATA - ImpacT of the COVID-19 crisis on the quality of Cancer cAre in SwiTzerlAnd: a controlled time-series analysis using insurance and hospital claims data
Numéro du projet :  HSR-5225-11-2020
Responsable du projet : Dr Marie-Annick Le Pogam, Département Epidémiologie et Servives de Santé (DESS), Unisanté - Centre universitaire de médecine générale et santé publique – Lausanne
Durée du projet : 01.10.2021-30.09.2023

Projet de recherche en cours

Titre original : Improving organised colorectal cancer screening programmes in Switzerland: an implementation science study
Numéro du projet : HSR-5224-11-2020
Responsable du projet : Prof. Dr. phil. Lauren Clack, Institut für Implementation Science in Health Care, Universität Zürich (UZH)
Durée du projet : 01.10.2021-30.09.2023

Projet de recherche en cours

Titre original : Analysis of late survival effects, toxicity and outcome of the allogeneic hematopoietic stem cell transplantation for Non-Hodgkin lymphoma in Switzerland. Comparison with autologous stem cell transplantation
Numéro du projet : HSR-5223-11-2020
Responsable du projet : Dr. med. Ekaterina Rebmann Chigrinova, Universitätsklinik für Hämatologie und Hämatologisches Zentrallabor (UKH-HZL), Inselspital Bern
Durée du projet : 01.01.2021-30.06.2022

Projet de recherche en cours

Titre original : Machine learning techniques for personalized breast cancer prognosis – Swiss BCpro
Numéro du projet :
HSR-5222-11-2020
Responsable du projet : Dr. Chang Ming, Departement of clinical research, University of Basel
Durée du projet :
01.06.2021-28.02.2022

Projet de recherche en cours

Titre original : LENTIL - quaLity critEria iN paediaTrIc oncoLogy
Numéro du projet : HSR-5219-11-2020
Responsable du projet : Associate Prof. Dr. med. Katrin Scheinemann, Pädiatrische Onkologie/Hämatologie, Kantonsspital Aarau AG
Durée du projet : 01.01.2022-31.12.2024

Projet de recherche en cours

Titre original : Preoperative smoking cessation programme in cancer patients undergoing surgery: a randomized controlled trial
Numéro du projet : HSR-5217-11-2020
Responsable du projet : Prof. Dr. Milo Puhan, Institut für Epidemiologie, Biostatistik und Prävention, Universität Zürich (UZH)
Durée du projet : 01.05.2021-30.04.2025

Projet de recherche en cours

Titre original : Improving access to screening for hearing loss after childhood cancer – a novel community-based approach
Numéro du projet : HSR-4951-11-2019
Responsable du projet : Prof. Dr. med. Claudia E. Kuehni, Institut für Sozial- und Präventivmedizin (ISPM), Universität Bern
Durée du projet : 01.05.2020-30.04.2023

Projet de recherche en cours