« En Suisse, le cancer de la prostate reste la deuxième cause de décès par cancer chez l’homme. Souvent, le cancer de la prostate est traité par intervention chirurgicale. Celle-ci peut avoir de fâcheuses conséquences. Le besoin en nouveaux traitements moins lourds est donc considérable », déclare Dr Rolf Marti, directeur de la fondation Recherche suisse contre le cancer (RSC). « Grâce aux dons qui nous sont confiés, nous pouvons soutenir des projets de recherche allant dans ce sens. »
Comprendre comment les cellules cancéreuses de la prostate se développent et répondent à la thérapie
Dans de nombreux cas, le cancer de la prostate est traité par intervention chirurgicale. Celle-ci peut avoir des conséquences telles que l’impuissance ou l’incontinence. En outre, pour les hommes atteints d'un cancer avancé, la chirurgie n'est plus une option. C’est la raison pour laquelle une jeune chercheuse de l’Université de Bâle a fait du traitement médicamenteux le thème phare de son projet. Le Dr Clémentine Le Magnen et son équipe développent en laboratoire des organoïdes 3D. En résumé, il s’agit de mini-modèles tridimensionnels de la tumeur servant notamment à tester des traitements médicamenteux. A long terme, l’objectif est de faire progresser la médecine personnalisée dans le domaine du cancer de la prostate et de la vessie.
Étudier le lien entre l'alimentation riche en graisses et les métastases
Un autre projet financé par la RSC vise à mettre en lumière dans quelle mesure un régime alimentaire spécifique à faible teneur en graisses peut empêcher le cancer de la prostate de former des foyers secondaires (métastases) dans d’autres organes. Sous la houlette du PD Dr Marianna Kruithof-de Julio, Dr Eugenio Zoni et Prof George Thlamann de l’Université de Berne, des chercheurs veulent comprendre quelles graisses freinent le développement de métastases et quelles graisses les favorisent. Point de départ de cette recherche, un constat : en Occident, où un plus grand nombre de personnes souffrent de surpoids, les hommes sont davantage sujets au cancer de la prostate que dans des régions du monde telles que l’Asie, où la consommation de graisses est généralement plus faible.
Permettre un traitement axé sur le patient lors d’un cancer avancé de la prostate
Lorsque le cancer de la prostate est de stade avancé, les patients sont confrontés à des décisions difficiles concernant leur traitement. On sait cependant peu de choses sur la manière dont ils évaluent l’utilité et les risques possibles des thérapies lors de leur prise de décision. Le Professeur Milo Puhan et son équipe de l’Université de Zurich étudient cette question dans le cadre d’un projet soutenu par la RSC. Les résultats de cette recherche peuvent contribuer à formuler des recommandations davantage axées sur le patient et à mieux évaluer le rapport utilité-risques des nouveaux traitements. Ce projet peut donc améliorer considérablement la prise en charge des patients souffrant d’un cancer avancé de la prostate.
Près d’un projet financé sur dix porte sur le cancer de la prostate
Au cours des cinq dernières années, la fondation Recherche suisse contre le cancer a soutenu 26 projets liés au cancer de la prostate pour un montant total d’environ sept millions de francs. Depuis 2015, la RSC a investi au total 88 millions de francs environ dans des projets de recherche indépendants. En d’autres termes : sur l’ensemble des projets financés, près d’un projet de recherche sur dix concernait la santé des hommes.