Le carcinome de la prostate est l’une des tumeurs les plus fréquemment diagnostiquées chez l’homme. Le docteur Manolis Pratsinis, actuellement dans une université américaine grâce à une bourse de la fondation Recherche suisse contre le cancer, examine le potentiel des traitements dits néoadjuvants.
Projet :
Prétraitement par un inhibiteur de PARP chez les patients atteints d’un cancer de la prostate à risque intermédiaire ou élevé : rôle de l’ABCB1 en tant que biomarqueur pour le traitement.
ID : BIL KFS-5248-02-2021
Le cancer de la prostate progresse en général très lentement, tout d’abord en restant à l’intérieur de la prostate. Plus tard, il peut franchir la capsule et progresser localement. Au stade suivant, il peut former des métastases, en particulier dans les ganglions lymphatiques et le squelette. Comme pour presque tous les cancers, les chances de guérison du cancer de la prostate sont d’autant plus grandes qu’il est détecté précocement.
Les carcinomes de la prostate peu agressifs et limités localement peuvent en général être éliminés par une opération ou une radiothérapie. Chez les patients atteints d’une forme plus agressive de cancer de la prostate, des micrométastases sont souvent déjà formées au moment de la pose du diagnostic, de sorte que la seule opération ou radiothérapie ne suffit pas.
Le docteur Manolis Pratsinis s’intéresse particulièrement au traitement de ces carcinomes de la prostate localisés, mais à risque élevé : « Chez ces patients, le risque est très grand que le cancer récidive après traitement local, de sorte que cette situation requiert souvent un traitement multimodal ».
Grâce à une bourse de la Recherche suisse contre le cancer, il étudie actuellement à la University of California Davis le bénéfice des traitements dits néoadjuvants. Ceux-ci sont administrés avant l’ablation chirurgicale de la prostate dans le but d’accroître les chances de guérison. Son projet de recherche se concentre sur le rôle du gène ABCB1 en tant que biomarqueur pour la réponse à un traitement néoadjuvant par inhibiteurs de PARP, un nouveau médicament ciblé contre le cancer.
La bourse actuelle et donc le séjour en Californie lui offrent les conditions idéales pour progresser dans ses activités de recherche : « Je suis ici tous les jours en contact avec des expertes et experts de pointe dans le domaine de l’uro-oncologie. Aussi bien cliniquement que scientifiquement, cette bourse est extrêmement enrichissante ; elle me permet de nombreux contacts pour faire progresser mes propres recherches et participer à des projets internationaux. La chance de travailler et de faire de la recherche dans un autre système de santé est d’une valeur inestimable », souligne Manolis Pratsinis.
