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Trouver de nouvelles voies contre l’une des tumeurs cérébrales les plus mortelles

Les chemins naissent au fur et à mesure qu’on les emprunte. Peut-être avez-vous déjà entendu cette formule ? Elle s’applique parfaitement à la recherche : pour développer des traitements qui ouvrent des perspectives inédites, il faut parfois sortir des sentiers battus. Tenter des approches originales, c’est ce que fait le neurochirurgien Jorn Fierstra avec le précieux soutien de nos donatrices et donateurs. Dans le cadre d’une étude hautement innovante, il explore de nouvelles voies pour lutter contre un des cancers dont l’issue est le plus souvent fatale.

PD Dr med. Jorn Fierstra est chef de clinique adjoint à la clinique de neurochirurgie de l’Hôpital universitaire de Zurich.

Monsieur Fierstra, sur quoi porte votre étude exactement ?  
Mon groupe de recherche s’intéresse au développement de méthodes d’imagerie innovantes pour améliorer la détection et le traitement des tumeurs cérébrales malignes. Nous nous concentrons plus particulièrement sur le glioblastome, parce que c’est la tumeur cérébrale la plus agressive et qu’elle touche souvent aussi des personnes jeunes. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) utilisée actuellement ne permet hélas pas de visualiser précisément le glioblastome, ce qui limite sensiblement la planification et le suivi du traitement. Il est donc essentiel de pouvoir disposer de meilleures images.  

  

En quoi votre projet de recherche est-il particulièrement innovant ?  

L’hypoxie tumorale est une caractéristique majeure du glioblastome. On entend par là le fait que certaines régions de la tumeur reçoivent moins d’oxygène. Ce manque d’oxygène rend la tumeur plus agressive et le traitement plus difficile. En effet, de nombreuses thérapies sont moins efficaces lorsque le taux d’oxygène est faible. Nous exploitons cette caractéristique en utilisant l’hypoxie comme moyen de contraste dans l’IRM. Nous rendons ainsi visibles des zones cachées de la tumeur et nous pouvons visualiser l’hypoxie tissulaire et les régions du glioblastome où le déficit en oxygène est particulièrement marqué.  

  

Concrètement, quel est le bénéfice de votre étude pour les patientes et patients ?   

Une méthode d’IRM plus perfectionnée permet de visualiser plus précisément le glioblastome. Grâce à cela, il est possible d’affiner considérablement la planification et le suivi du traitement et de déceler les rechutes plus rapidement. Notre projet contribue ainsi à améliorer le pronostic des personnes atteintes d’un glioblastome.  

 

Numéro de projet : KFS-5983-08-2023