Un sommeil calme et réparateur est important pour notre bien-être et notre qualité de vie. Or de nombreuses personnes atteintes d’un cancer souffrent de troubles du sommeil.
Un sommeil calme et réparateur est important pour notre bien-être et notre qualité de vie. Or de nombreuses personnes atteintes d’un cancer souffrent de troubles du sommeil.
Dans environ deux tiers des cas, la croissance des tumeurs malignes du sein est liée aux hormones sexuelles féminines, en particulier aux œstrogènes. Avec la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, l’hormonothérapie joue un rôle particulièrement important dans le traitement du cancer du sein. Elle vise à bloquer la production ou l’effet des œstrogènes de manière à empêcher la croissance des cellules tumorales hormonosensibles.
Globalement, l’hormonothérapie est bien supportée et peut être prise pendant plusieurs années. Mais elle peut aussi avoir des effets secondaires désagréables : « Les traitements peuvent occasionner divers effets secondaires susceptibles de porter atteinte à la qualité de vie des patientes », explique Lorenzo Rossi, 42 ans, oncologue et chercheur à l’Institut d’oncologie de la Suisse italienne (IOSI) à Bellinzona.
Dans son projet actuel, il se concentre sur un domaine qui revêt une grande importance pour les personnes atteintes d’un cancer, puisque près de deux tiers souffrent de troubles du sommeil. Ceux-ci se font sentir également dans la journée : les personnes touchées se sentent épuisées, désemparées et incapables de se concentrer. Lorenzo Rossi voit deux points à élucider : « Actuellement, nous ne savons pas avec certitude si l’hormonothérapie porte atteinte à la qualité du sommeil également chez les patientes qui n’avaient pas de troubles du sommeil auparavant. Et nous manquons aussi de données sur le type de troubles du sommeil que l’on peut considérer comme liés à l’hormonothérapie. »
Dans son projet de recherche financé par la fondation Recherche suisse contre le cancer, qui va se poursuivre jusqu’au printemps 2023, Lorenzo Rossi veut étudier quantitativement et qualitativement l’effet de l’hormonothérapie sur le sommeil des patientes et les comparer avec un groupe de patientes qui ne reçoivent pas d’hormonothérapie. Au total, 30 patientes participent à l’étude.
« Les résultats de ce projet de recherche aideront à développer des mesures thérapeutiques pour soulager les problèmes de qualité du sommeil. J’espère que cela nous permettra d’améliorer la qualité de vie des patientes atteintes d’un cancer du sein », conclut-il.
Numéro de projet : KFS-5249-02-2021